Une autoroute, « montagnes russes », avec seulement quelques ralentissements
L’American Birkebeiner 2016 a pu être maintenue et en plus sur le parcours original intégral, ce qui est déjà une bonne chose en cette année de météo capricieuse. La météo était également fluctuante dans le Wisconsin avec du -25° le mardi pour passer à la pluie le vendredi et un temps couvert bruineux à +4°C le samedi de la course.
Mais heureusement, seule la traversée du lac à l’avant-dernier kilomètre devenait limite en terme d’enneigement.
Une des particularités tient dans la coexistence des deux styles le même jour sur des tracés en parallèle avec 51 km en skating et 54 km en classique.
Situation – accès :
L’American Birkebeiner se déroule dans le nord du Wisconsin entre Cable et Hayward.
Depuis l’Europe, l’aéroport de destination est celui de Minneapolis, situé à 150 miles (240 km) d’Hayward pour 3h30 environ de route (moitié autoroute, moitié route). Hayward est situé dans le Wisconsin en direction du Canada et des Grands Lacs.
Le parcours de l’American Birkebeiner :
Le départ de la course dans la région de Cable est très bien organisé avec les 9 vagues qui partent toutes les 5 minutes avec l’alternance entre les deux styles.
Le départ est d’abord donné pour les coureurs ayant participés à un grand nombre d’éditions (35) de l’American Birkebeiner. Merci à Jacques pour ces explications historiques:
Il s’agit d’une traversée pour la Birkebeiner et d’une boucle pour la Kortelopet (24 km).
Le dénivelé de 1030 m (150 m de moins que la Transjurassienne 2014 –repli N°1) peut impressionner de prime abord, mais n’est en fait en rien comparable avec la Transjurassienne car il est constitué d’une multitude de petites bosses qu’il est régulièrement possible d’avaler avec l’élan de la descente précédente (si les conditions de glisse le permettent) comme en témoigne la comparaison des profils ci-dessous.
L’autre particularité de l’American Birkebeiner est l’arrivée en ville dans la grande rue après le passage d’une passerelle temporaire.
Notre petite équipe de skieurs français réjouis à l’arrivée à Hayward.
Le profil détaillé de l’American Birkebeiner :
Le départ (410 m d’altitude) est plat pendant 2.5 km et suffisamment large pour contenir les coureurs de chaque vague. On tourne ensuite à 90° à gauche pour attaquer une première montée assez longue, mais pas trop raide avec quelques replats le long de pylônes électriques. En haut de cette ascension, on est encouragé par des tamtams bien sympathiques. On oblique à nouveau à gauche pour entrer dans les bois dont on ne sortira finalement vraiment que 3 kilomètres avant l’arrivée. Se succèdent ensuite une multitudes de petites côtes ou la relance est une technique à vraiment mettre en œuvre. Les ravitaillements se succèdent aux kilomètres 4.5, puis 9 et 13 km juste après le point le plus haut de la course (530 m d’altitude)
Le profil des 20 km suivants avec 3 ravitaillements est toujours bosselé et globalement plutôt descendant pour revenir à l’altitude du point de départ. Il y a toutefois quelques côtes bien marquées, mais jamais très longues.
Le dernier tiers du parcours est toujours assez roulant avec les deux derniers ravitaillements au bas des deux dernières doubles côtes aux kilomètres 38 et 43. On sort de la forêt 3 km avant l’arrivée, avec la traversée d’un lac et la dernière côte à franchir de la passerelle de la grande rue à 400m de la ligne d’arrivée.
Le fichier (.gpx) du parcours et du profil de l’American Birkebeiner est disponible en téléchargement. (Garmin 910 XT)
Pour comparer des profils de parcours à partir de fichier gpx
Ravitaillements de l’American Birkebeiner :
Des ravitaillements bien achalandés et suffisamment de bénévoles pour alimenter les coureurs qui se rejoignent sur les zones de ravitaillement communes aux deux styles. Le nombre de ravitaillements est également important (8 pour 51 km). Les boissons étaient soit de l’eau, soit des boissons énergétiques, mais pas de thé chaud. Pour le solide, nous avions des bananes et des biscuits. A l’arrivée le repas est plutôt léger avec de la boisson froide, de la banane et une soupe.
Le pack :
Avec le dossard d’une très bonne qualité, nous avons reçu un bonnet (plutôt d’après-course) de la Birkie et un pin‘s.
Lors du petit déjeuner des Masters Worldloppet du vendredi matin, on nous a également remis un Buff – tour de cou de la Birkie (même s’il s’agissait de reste de l’année 2015, c’est toujours sympa et utile).
Hébergement :
Pour ce qui concerne l’hébergement, nous avons eu le privilège d’être très bien accueilli par Jean-Paul (un français installé depuis 38 ans aux Etats-Unis) et sa femme Patricia dans une ferme de Hayward. Nous étions un petit groupe de 9 français bien dorlotés par nos hôtes pendant les quelques jours précédant la course. Donc forcément que du très positif à ce niveau-là. Merci encore à Hervé et Nathalie qui ont établi cette relation amicale depuis de nombreuses années.
Séance fartage à la ferme
Le maître des lieux
Sinon, le choix de la localisation de l’hébergement est soit orienté pour ne pas se lever trop tôt le matin de la course et donc de cibler plutôt la région de Cable petite bourgade de 200 habitants, soit de profiter des festivités à Hayward (2500 habitants) et d’être sur place pour l’arrivée. Attention aussi lors des réservations à distance à ne pas oublier les taxes de l’ordre de 14% sur le prix affiché de base.
La logistique des coureurs :
La logistique de l’American Birkebeiner est globalement bien assurée.
Depuis la remise des dossards dès le jeudi après-midi (conseillé pour ne pas avoir trop d’attente) et le village course le plus fourni que je n’ai pu voir jusqu’à présent. Il est composé de quasiment toutes les marques de ski, de fart, de vêtements, mais aussi pour les skis roues, appareils de musculation dédié aux skieurs de fond, et un grand choix de souvenir de la course (vêtements, posters, mugs, bonnets, écussons, pin’s …)
Les transports des coureurs sont effectués dans les bus scolaires bien caractéristiques du continent Nord Américain.
Les seuls points à améliorer à mon avis:
- le temps d’attente au départ en prenant les bus depuis Hayward qui est vraiment trop long (entre 2h et 3h30 selon sa vague de départ). Le départ des bus pourrait être retardé à mon avis d’une bonne heure ou avoir un créneau plus large que le 5h45 – 6h30
- le stockage des sacs vestiaires à envisager au sec et à l’abri tant sur la Birkie (longue distance) que sur la Korte (petite distance)
La logistique des accompagnateurs :
Pour les accompagnateurs, l’accès à la course est assez facile a priori (car pas testé) à quelques points du parcours et à l’arrivée le long des 500 m de ligne droite dans la rue principale de Hayward avec un public nombreux et bruyant.
C’est vraiment le TOP tant pour les spectateurs que les coureurs.
Les spectateurs peuvent se mettre au chaud si besoin dans les bars et surtout avoir une estimation très fiable sur l’heure d’arrivée de leurs coureurs préférés grâce à l’application de suivi en ligne très bien faite (le lien est fourni par l’organisation quelques jours avant la course et bien visible le jour « J » sur leur site WEB). Les spectateurs restent nombreux jusqu’à l’arrivée des derniers. Bravo.
L’interrogation ?
Où sont passés les 13000 participants officiels de l’American Birkebeiner ? Avec 3800 en skating et 2000 en style classique pour la Birkie, et 2500 dans les deux styles pour la Kortelopet cela fait moins de 8000 concurrents. Est-ce la démesure américaine ?
En direct de Hayward:
http://www.haywardlakes.com/web-cam/
PS: Je suis à votre disposition pour toute précision utile sur ce récit de course afin de vous aider dans l’organisation de votre prochaine Birkie, en laissant un commentaire ci-dessous.